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Peg en NZ
19 juin 2012

Wwoofing à Auckland, du 3 en 1, Merci Mary !

 

 

Il y a deux choses qui m’ont frappé ces dernières semaines.

La première, c’est la générosité des gens qui m’ont accueilli et la simplicité avec laquelle ils l’ont fait. Ils m’ont ouvert grand leur maison, se sont intéressés à ma vie française, m'ont prêté leur voiture, présenté leur amis, cuisiné de délicieux mets, invité au restaurant, réservé la chambre d’ami, fait partagé leur passion, leur métier…

La deuxième est cette prise de conscience qu’il est possible de séjourner dans un pays durant des mois sans débourser quasiment un seul dollar (excepté pour le transport).  


auckland' C1

Acte 1 : Chez Mary.

Je le savais d’avance : Mary a 63 ans, elle vit seule dans la banlieue d’Auckland, elle donne des cours de Yoga et de cuisine. Elle vient d’intégrer un cabinet où elle propose entre autre des massages. Elle avait besoin de quelqu’un pour faire un peu de ménage et de jardinage.

Je pense surtout que Mary aime être entourée. Chez elle, le travail n’est pas difficile. J’ai eu l’impression d’être à moitié agent d’entretien, à moitié dame de compagnie.

Le premier jour, j’ai nettoyé la salle de bain, les toilettes et la cuisine. L’après-midi, j’avais quartier libre durant sa sieste puis on a été voir son cheval. Le soir, on a mangé chez des amis à elle qui ont une petite ferme à Helensville. Je fus un poil étonnée quand je l’ai entendu leur dire « Do you need a wwoofeur ? I share ! » - « To share » signifiant partager.

Le deuxième jour, j’ai nettoyé sa voiture. L’après-midi, on a fait quelques courses.

Le troisième jour, je l’ai aidé à préparer son cour de cuisine qu’elle donnait le soir même à l’université. Le soir, j’ai assisté (et je l’ai assisté) au cours. Plutôt drôle à voir.

Ce jour-là, j’ai aussi compris qu’elle n’avait plus grand-chose à me faire faire. Elle s'était engagée à m'acceuillir jusqu'au 26 juin et du coup qu’elle proposait à ses amis s’ils avaient besoin d’un wwoofeur. J’ai un peu froncé les sourcils, puis j’ai souris poliment en me disant « on verra bien ».

Le quatrième jour, elle avait un rdv en ville le matin. Elle m’a donc chargé de passer l’aspirateur dans la maison et de ranger son placard à épice. J’ai donc passé la matinée à ranger et l’aprem… à attendre. Elle est rentrée à 19h.

Le cinquième jour, j’ai passé la tondeuse. L’après-midi, j’ai compris que quelque chose se tramait. Le soir on a été chercher le chat de sa fille (qui vit à Wellington) à l'aéroport d'Auckland. Le vol de Sara (sa fille) a quant à lui été annulé en raison d'intempéries. 

Le sixième jour, elle avait un rdv en ville et elle a proposé de me déposer au musée d’Auckland et de la rejoindre à son cabinet dans l’après-midi. Le soir, on a été voir la projection d’un film d’une jeune réalisatrice hollandaise.


A 1 le musée d'Auckland


Le septième jour, elle m’a dit « on va à Karekare, j’ai des amis qui veulent bien t’accueillir. Tu vas voir c’est magnifique ». Et dans la foulée « Il y a aussi mes amis d’Helensville qui ont besoin de wwoofeur, tu iras dans quelques jours. »

Ok, on a qu’à faire ça. J'ai donc mis mes clics et mes clacs dans la voiture.

Nous sommes donc partie vers Piha à l’ouest d’Auckland pour une ballade sur la plage, avant d’atterrir à Karekare chez Jenny et Phil.  

A 2

Piha

A 3

A 4

Mary


Nous sommes arrivées vers 14h. Elle a échangé quelques mots avec Jenny, puis lui a demandé de me donner du travail pour l’après midi et m’a dit qu’elle reviendrait dans 6 jours.

« Are you happy to clean the windows ? » m’a demandé Jenny.

« Yes, of course » ai-je répondu.

En réalité, j'avais la gorge nouée. Je ne savais pas où j’avais atterri, ni qui étaient ces gens, ni ce qu’ils faisaient, ni pourquoi, ni comment…

J'étais là, comme un paquet sans adresse qu'on avait déposé.

Mary pensait probablement bien faire et quand à moi, je n'avais pas imaginé qu'il me faudrait quelques heures avant de me faire à cette nouvelle situation.

Je crois en réalité que le choc a été violent car depuis que je voyage, je suis seule à décider de mes projets. Et là, c'est comme si cette liberté si précieuse m'avait glissée entre les doigts.  

Bref, j’ai pris le produit à vitre, mon MP3 et j’ai nettoyé les grandes vitres des chambres que loue Jenny.

 

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Commentaires
G
Idem, je trouve que ca sent un peu la dérive du système de wwoofing... Ca semble fait sans mauvaises intentions mais ca manque franchement de considération pour toi et tes attentes.<br /> <br /> Bon courage pour redresser la situation et profiter au mieux de ces nouvelles conditions :)
C
Quel programme ! <br /> <br /> En même temps je suis assez stupéfait de réaliser que les hôtes des wwoofeurs "improvisent" un peu les tâches qu'ils leur donnent. Je pensais que leurs besoins étaient bien déterminés et qu'ils leur laissaient une visibilité sur les objectifs à accomplir. Le "bon, qu'est ce que je peux faire de toi ou te donner à faire maintenant" qui transparait de ton récit me surprend et me parait limite. Je me faisais peut-être une fausse idée. Heureusement que les gens sont sympas !<br /> <br /> J'espère que tu y trouves ton compte dans tout ça quand même.<br /> <br /> Des bisous la miss
Peg en NZ
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